La mise en place du travail “flexible” laisse certaines questions d’ordre pratique sans réponse. Comment s’organisera le travail pour les collaborateurs ayant, par exemple, des fauteuils particuliers suite à un accident de trajet ou un handicap ? … des tapis souris ou supports en gel pour éviter des problèmes aux articulations quand celles-ci ont été accidentées ? … ou des bureaux réhaussés en raison de leur taille ? Des exceptions pour raisons de santé ou QVT peuvent-elles exister ou bien perdront-ils du temps d’installation chaque jour, entre la recherche d’un bureau, l’installation du matériel, et la mise en route de leur PC ? Pour le personnel badgeant, c’est du temps de travail en moins qui va être sanctionné par Pléiades, à moins de prévoir un temps forfaitaire en compensation, mais même dans ces conditions, ce temps de travail ne se rattrapera pas, il faudra rester plus longtemps ou raccourcir sa pause déjeuner ! D’autre part, certains métiers gèrent encore des volumes de documents “papier” importants. Il est plus efficace d’être à côté des piles de documents créées pour en suivre la continuité des signatures, impressions et autres si le lendemain vous n’êtes pas à l’autre bout du plateau. Se pose aussi la question de l’hygiène : ce déplacement des salariés, d’un bureau à l’autre, favorise le transport et “partage” des microbes et germes divers. Il est désagréable de noter que tous les progrès et investissements en matière de technologie, l’obtention du télétravail représentent autant d’avancées à double tranchant, car elles entrainent des décisions qui compliquent in fine le quotidien professionnel des salariés au lieu de leur permettre de travailler dans de meilleures conditions et être ainsi plus productifs.
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La direction d’Axa IM applique à la lettre sa stratégie de négociation déloyale des salaires, primes et bonus, stratégie qui a marché si bien des années passées : elle convoque les syndicats à une première réunion pour présenté le calendrier, puis elle reporte ou annule ces réunions par la suite, et tout le monde est ainsi obligé de négocier dans la précipitation à la fin d’année. Cette année, la direction a envoyé un courriel le 24 septembre 2019 annonçant l’ouverture des négociations. La première réunion a eu lieu le 14 octobre pour présenter le calendrier des négociations : le 28 octobre, le 18 novembre, les 9 et 16 décembre (voir les Évènements Ugict-CGT), soit 4 réunions en tout. Puis elle a « reporté » la réunion du 28 octobre. Puis, lors d’une réunion de négociation sur l’égalité Hommes-Femmes le 4 novembre, elle a annoncé le « report » de la réunion du 18 novembre au « 22 novembre matin ». Puis elle a envoyé un courriel du 20 novembre pour annuler la réunion du 22 novembre. Comme les années passées, l’Ugict-CGT dénonce les Négociations Annuelles Obligatoires déloyales. Les autres syndicats, qui ont TOUJOURS signé les accords salariaux, vont-ils accepter cela ?
Lors du CSE extraordinaire du 21 novembre 2019, la direction a recueilli l’avis du CSE UES Axa IM sur son projet d’introduire les « engagements » dans le dispositif d’évaluation professionnelle annuelle : unanimement DÉFAVORABLE, mais seul l’Ugict-AIM a motivé son avis. La direction nous a expliqué que le groupe Axa, « dans un souci d’actualisation et de simplification », souhaite remplacer le « leadership framework » par les « engagements ». C’est l’aveu ultime de l’échec total de ces valeurs comportementales. Les « engagements » sont eux aussi voués à l’échec, dans le mesure où c’est la même chose : Le dispositif d’évaluation flou et subjectif est de nature à fragiliser psychologiquement les salariés et à faire émerger ou aggraver les situations de conflit entre le salarié et son responsable. Compte tenu que le CE a eu recours à une expertise pour formuler son avis quasi-unanimement défavorable en 2017 (lire l’article), l’Ugict-AIM a demandé la suspension du projet et la désignation d’un nouvel expert pour faire réaliser une expertise sur le nouveau système, mais aucun autre élu ou syndicat ne nous a appuyé.
Déjà aujourd’hui, avant la mise en place du travail nomade, il y a un manque d’espaces disponibles au sein des locaux Axa IM pour pouvoir constituer rapidement des équipes pour travailler ensemble sur des projets. Des salariés ont remonté à l’Ugict-CGT, par exemple, que la salle de formation a été réquisitionner pour accueillir une équipe travaillant sur un projet alors qu’elle ne respecte pas les normes en termes d’espace pour accueillir cette équipe. Pour être mis en œuvre efficacement le flexwork doit s’accompagner d’un accroissement de l’espace actuellement disponible, d’une amélioration des infrastructures collaboratives et répondre à un besoin exprimé des équipes concernées.
Nous vous avons assuré dès le mois de mai 2019 (voir notre article en cliquant ici), et maintenant c’est chose promise chose due : Le retard qu’a pris le CSE Axa IM dans le remboursement des factures des salariés est résorbé, et un rythme normal a été repris dans les activités du CSE. Heureusement pour les salariés d’Axa IM, l’Ugict-AIM dispose de 2 des 6 membres de la Commission Paritaire qui gère les Activités Sociales et Culturelles (ASC) du CSE : Nos représentants travaillent jour et nuit, et parfois les weekends et jours fériés, pour valider les dossiers pour lesquels d’autres sont trop « débordés » pour mettre la main à la pâte. Font-ils du blocage pour tenter de « prouver » aux salariés que la gestion des ASC était mieux à une autre époque, quand un seul syndicat excluait les autres et avait le monopôle sur toutes les subventions ? Une chose est sûre : fini le copinage par lequel certains salariés pouvaient bénéficier de subventions trois ou quatre fois plus que les autres, et bonjour à une nouvelle ère par laquelle TOUS les salariés pourront bénéficier équitablement de la subvention patronale des ASC UES Axa IM sans passes droit. l’Ugict-AIM veille a ce que cette gestion soit équitable pour tous les salariés et l’audit qui a été demandé par nos élus nous aide à veiller à ce respect au regard de l’URSAFF.
En cas de création d’une équipe « agile », que sa localisation soit faite dans le cadre d’un espace flex ou classique, cela génère une nuisance sonore pour leur voisins via des audio conférences téléphoniques sur haut-parleurs effectuées sur place, ou des débats divers entre membres de ces équipes. Cela relève parfois d’incivilités involontaires mais aussi de difficultés pour trouver un espace de réunion correctement équipé et disponible au pied levé. A cela nous pouvons ajouter le risque de voir apparaitre le sentiment chez les salariés de « perdre leur place » au sein de l’entreprise. La direction d’Axa IM n’a pris aucun de ces points en considération et l’expert désigné par le CSE a pointé l’absence totale de mesures prévenant de tels risques. L’Ugict-CGT demande à la direction de mettre à jour le Document Unique d’Evaluation des Risques professionnels (DUERP) UES AXA IM pour prendre en compte la modification drastique des conditions de travail, ce qui aurait dû être déjà fait AVANT la mise en place du projet, selon l’Inspection du travail.
Ceux qui veulent vous faire croire que l’Ugict-CGT est le syndicat de blocage systématique, « toujours contre tout », ont encore tort : C’est grâce à la signature récente par notre Syndicat de l’accord sur la Transition entre l’Activité et la Retraite (TAR) que les salariés seniors chez Axa IM peuvent désormais aménager leur temps de travail, sans perte proportionnelle de la rémunération, dans la perspective du départ à la retraite. Compte tenu des résultats des dernières élections professionnelles, aucun des trois syndicats chez Axa IM ne peuvent valider un accord collectif tout seul : il en faut au moins l’approbation de deux. Face à l’opposition d’un syndicat à l’accord TAR Axa IM, il est donc revenu au Syndicat Ugict Axa IM de décider si les salariés seniors Axa IM auront le droit de bénéficier du dispositif TAR du Groupe Axa, auquel ils ont été exclus jusqu’ici. Après consultation de nos adhérents et sympathisants, qui sont les réels décideurs au sein d’un Syndicat comme le notre, l’Ugict-AIM a signé le TAR parce que l’accélération de la dégradation des conditions de travail chez Axa IM frappe en premier les salariés les plus âgés.
Le groupe AXA a souhaité mettre en place le flexwork en l’étendant à toutes ses filiales. Il met en avant ce mode de travail, en arguant qu’il facilite le travail par mode projet. En réalité, ce mode projet n’est qu’une des conséquences de la réduction des coûts lancée depuis plusieurs années. Ce mode de travail permet de réduire considérablement les superficies de bureaux louées et cantonner les salariés à des espaces réduits avec des moyens de fonctionnement minimes. L’Ugict-AIM a demandé en contrepartie notamment une deuxième journée de télétravail et des tickets restaurants en compensation de l’effort des salariés. Nous attendons toujours une réponse de la direction.