Le 28 novembre dernier, Axa a signé la Charte d’expérimentation pour lisser les horaires de départ et d’arrivée des salariés du site de La Défense. Les dispositions de la Charte incitent à la mise en place d’une nouvelle organisation de travail, avec par exemple un socle commun de présence au travail de 10 heures à 15 heures, aucune contrainte (réunion, rendez-vous, etc.) avant 10 heures ou après 17 heures, une plage d’arrivée tolérée entre 6 h 30 et 10 h 30… Inciter le télétravail, le vélo et la co voiturage sont d’autres bonnes idées portées par les signataires de la Charte. Dans le cadre de la NAO Axa IM 2019, l’Ugict-CGT a demandé à la Direction la déclinaison des préconisations de cette Charte au sein d’Axa IM, le temps de travail étant l’un des sujets phares de la Négociation Annuelle Obligatoire.
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La Direction d’Axa IM n’est pas si « Edge » ou « Financi’Elle » que ça. Lors de la première séance de « négociation » du 26 novembre dernier sur la mise en place d’un nouveau Conseil Economique et Social (CSE) Axa IM (qui remplacera le CE, le CHSCT et les Délégués du Personnel à partir de l’année prochaine), la Direction a fait part de son souhait de supprimer la Commission Egalité Professionnelle entre les Hommes et les Femmes et la fusionner avec la formation. La CFDT a immédiatement déclaré son accord, estimant que cette concentration des commissions va dans le sens de la volonté des Ordonnances Macron de « professionnaliser » les représentants du personnel. En effet, avant les Ordonnances Macron, la Commission « Egalité Professionnelle » du Comité d’Entreprise était obligatoire ; depuis le 1er janvier 2018, il ne l’est plus. L’UGICT-CGT EST LE SEUL SYNDICAT CHEZ AXA IM À REVENDIQUER LE MAINTIEN DE LA COMMISSION ÉGALITÉ PROFESSIONNELLE HOMMES-FEMMES, ainsi que les autres commissions obligatoires et facultatives existantes au sein de l’UES Axa IM. Nous regrettons que l’égalité professionnelle entre les Hommes et les Femmes au sein d’Axa IM se limite pour la Direction a collectionner des « labels » qui ne servent qu’à masquer les les Femmes sont, en moyenne, payées systématiquement moins que les Hommes depuis des années …
Encore un autre sujet “oublié” par les signataires du plan social Axa IM 20m18 (voir notre premier article sur le sujet) : Rien n’est prévu pour garantir que les salariés volontaires au départ recevront la quote-part de leur participation-intéressement acquise pendant leur congé de reclassement. Sans accord collectif et une information aux salariés à ce sujet, il y a un grand risque que la Direction “oublie” de verser l’intéressement et la participation légalement dus au bénéficiaires du PDV, bien après qu’ils aient quitté l’entreprise. Encore une fois, l’Ugict-AIM a été le seul à interpeller la Direction afin qu’un avenant à l’accord PDV relatif au maintien de l’intéressement et la participation soit établi. La Direction nous a dit qu’elle étudie la question, qui la pose un vrai problème d’autant que les deux formes de rétribution collective (participation + intéressement) sont combinés au niveau du calcul : l’Ugict-AIM demande les deux pour les salariés, alors qu’un arrêt récent de la cour de cassation ne vise que la participation. La Direction doit s’adresser au Groupe pour résoudre ce problème.
Les salariés ont reçu à leur domicile la lettre indiquant leur “catégorie professionnelle” et leur éventuelle éligibilité au plan social Axa IM 2018. Comme nous l’avions prévu, au moment même ou le syndicat majoritaire a signé les yeux fermé le projet de PDV, est arrivé : Le PDV Axa IM est construit de manière à ce qu’il soit tout à fait possible qu’un salarié dont le poste est supprimé ne soit pas éligible pour bénéficier du plan. Plusieurs salariés ont remonté aux syndicats qu’ils se trouvent non-éligibles au PDV, alors même que leur poste disparaît dans l’organigramme post-PDV : Volontaire au départ, ces salariés sont dans une situation délicate car leur poste est supprimé mais il ne sont pas éligible au plan car leur catégorie professionnelle est fermée !…..
Les salariés qui nous connaissent savent que chaque année, à l’occasion de la publication par la Direction du Rapport sur l’égalité professionnelle entre les Hommes et les Femmes au sein d’Axa IM, l’Ugict-CGT met à jour son analyse sur l’écart des rémunérations entre les sexes, ce qui donne lieu toujours à la même conclusion : En moyenne, les Femmes sont systématiquement moins payées que les Hommes chez Axa IM, et les rares exceptions ne font que confirmer la règle. Chaque année, l’Ugict-CGT est seule à demander à l’occasion de la Négociation Annuelle Obligatoire sur les salaires une enveloppe spécifique pour réduire les inégalités de rémunération entre les Femmes et les Hommes, mais la Direction et les organisations syndicales signataires des accords salariaux se contentent d’écrire « Il est rappelé que la Direction s’engage à garantir une égalité de traitement entre les collaborateurs … » Des paroles qui n’engagent que ceux qui les écoutent.
Peu importe que le CE et le CHSCT aient donné un avis défavorable au projet de licenciement économique d’Axa IM, l’Inspection du Travail (“la Direccte”) ne pouvait faire autrement que de valider l’accord PSE parce qu’un syndicat représentant 66,21% des salariés a donner son feu vert. Maintenant regardez autour de vous : Qui sera le premier sur dix à quitter “volontairement” son emploi chez Axa IM ? Les signataires du projet de licenciement économique nous disent qu’il faut plus d’agilité et de flexibilité, qu’il faut « réduire les couches managériales », nécessitant une compression des effectifs de 10% en méprisant les classifications et les fonctions professionnelles de la Convention Collective. L’ Ugict-CGT vous propose de regarder la question à l’envers : Qui voudrait rester dans son emploi actuel afin de construire ensemble intelligemment l’avenir ? Restez dans l’entreprise et défendre votre classe et fonction CCN avec l’Ugict-CGT.
Certains salariés entretiennent la vieille idée préconçue que « me syndiquer nuit à ma carrière ». La Direction se régale de la propagation et de l’entretien de cette idée préconçue qui aide à empêcher le développement du syndicalisme au sein d’une entreprise : sans syndicat — ou avec seulement un syndicat béni oui-oui —, la Direction ne gère que des salariés individus sur des sujets qui ne concernent que leur situation personnelle. À l’inverse de la vieille fausse idée préconçue, se syndiquer veux dire : s’informer ; réfléchir ; comprendre ; débattre ; se défendre ; s’organiser ; agir… participer à la vie de l’entreprise.N’oubliez pas l’autre vieille idée — cette fois vraie : « Ne pas me syndiquer nuit à mon emploi » !
Encore une autre preuve que les signataires de l’accord « d’anticipation PDV » ainsi que l’accord « PDV » lui-même n’ont pas pris la peine de relire les textes qu’ils ont validé avec leur signature : Ces textes contiennent tellement de fautes et d’incohérences qu’ils sont obligés de signer des « avenants » dans les jours suivants la signature des accords maîtres. Le premier exemple concerne l’accord dit « d’anticipation PDV », qui a été signé le 1er octobre dernier par la Direction d’Axa IM et le seul syndicat majoritaire ; un avenant à cet accord a été signé par la Direction et le syndicat majoritaire le 25 octobre 2018 pour combler un « vide juridique » entre le 25 octobre et la date encore inconnue de la première Commission de validation des dossiers de départ volontaire que l’Ugict CGT avait signalé à la Direction bien avant la signature. Le deuxième exemple concerne l’accord PDV lui-même, signé également le 25 octobre 2018 par la Direction et le syndicat majoritaire après avoir déjà apporté des modifications significatives nécessaires au texte annoncé en grande pompe aux salariés le 18 octobre dernier (voir notre article) ; ces signataires ont été obligés de signer un avenant dès le 9 novembre 2018 pour corriger une « coquille » dans le nombre de postes vacants mentionnés à tort dans la catégorie « Gestion de portefeuille obligataire » qui a été impacté par 4 suppressions de poste. Enfin, les porteurs du PDV ont dû signer à l’issue d’une réunion de « négociation » du 12 novembre dernier encore un autre « accord » concernant le PDV, celui relatif au maintien des cotisations de retraite complémentaire aux régimes AGIRC et ARRCO pour les salariés en congé de reclassement, disposition obligatoire « oubliée » dans le texte du PDV. La CFDT se transforme ainsi en « machine à signer » sans relire les textes qu’elle valide : Désormais la Direction ramène les textes prêts à signer en réunion de « négociation », et les représentants du syndicat majoritaire ne quittent pas la salle sans y apporter leur signature…